« Le marché des grains craint de revivre le scénario de 2012 »
L’année 2012 est restée gravée aux États-Unis comme une catastrophe climatique pour le maïs et le soja. Le pays avait enregistré ses pires rendements depuis 2010.
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« Les cours du blé sont remontés, parce que le maïs est dans une situation beaucoup plus critique, estime Clément Gautier, analyste chez Horizon Soft Commodities. Aux États-Unis, le sec s’installe et persiste dans le Midwest. Après les blés d’hiver, les blés de printemps sont surveillés. Le marché craint de revivre le scenario de 2012, catastrophe climatique aux États-Unis pour le maïs et le soja, et parmi les pires rendements depuis 2010. »
Encore plus d’inquiétudes
« À l’heure actuelle, l’impact du sec sur les cultures est plus inquiétant que cette année-là, reprend-il. Le marché du maïs aux États-Unis n’enregistrera pas la production qu’attend l’USDA, le ministère américain de l’Agriculture, et de loin. Or, le bilan du maïs devait permettre la reconstitution de celui des grains au sens large (blé, maïs et orge). Sans une bonne production américaine, cette perspective est remise en question. »
« Les conditions chaudes qui arrivent en Europe sont aussi une menace pour les cultures de printemps, et sources d’incertitudes pour certaines régions en France, notamment au nord, complète Clément Gautier. Par ailleurs, la Russie continue de souffler le chaud et le froid sur la renégociation du corridor en mer Noire. Le discours russe est pris au sérieux car dans ce contexte de marchés menacés, la nécessité de maintenir le corridor est importante. Sa fermeture entraînerait une indisponibilité sur le début de la campagne. Cumulé à l’incertitude en Europe, cela tend le marché. »
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